• LABÈGE (AFP) — Le député des Landes Henri Emmanuelli a estimé samedi à Labège (agglomération toulousaine), à l'occasion de l'université d'été du Nouveau parti socialiste, que le PS avait "la responsabilité de remettre la gauche debout".

    "Notre responsabilité en tant que socialistes est de faire en sorte (...) de remettre la gauche debout", a déclaré M. Emmanuelli devant près de 400 militants.

    Intervenant sur le thème "Quel PS pour le 21e siècle ?", l'ex-ministre socialiste a estimé que son parti devait être "ouvert à toutes celles et ceux qui pensent que la gauche existe, qu'elle a des valeurs à défendre et des solutions à proposer".

    "Sur tous les sujets qui préoccupent ce pays aujourd'hui, nous avons des réponses", a-t-il dit, citant le financement des retraites, la pérennité du système de protection sociale et l'accès de tous à la santé.

    Pour M. Emmanuelli, "ce n'est pas la fin, la mort de la gauche". Evoquant le début des années 1980, il a rappelé que "rassembler la gauche s'est fait sur une dynamique, pas sur un approfondissement idéologique". "Lorsque l'on se met ensemble pour discuter et parce qu'on a le même objectif, le même horizon, on arrive à un accord", a-t-il assuré.

    Henri Emmanuelli a par ailleurs dénoncé une "réalité virtuelle" fabriquée par les médias. "Ce qu'a compris M. Sarkozy c'est que les médias ont faim tous les matins", a-t-il ironisé. "Il y a un thème par jour, un voyage par jour, une gesticulation par jour, une commission par jour (...) pour fabriquer une bulle de réalité virtuelle qui ferait que <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> désormais ne soit plus partagée entre progressistes et conservateurs, mais participe de l'aventure d'un homme", a-t-il dénoncé.

    Présent au débat, le député Claude Bartolone a appelé à une position claire du PS et refusé un possible rapprochement avec le Modem ou des "accords entre amis" pour les prochaines élections municipales et cantonales.

    Les débats des Rencontres de la refondation se poursuivront dimanche avec un débat intitulé "Pour un rassemblement des progressistes".


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  • Le dirigeant du NPS veut bâtir "une maison commune" de la gauche.

     « REMETTRE la gauche debout », et d'abord « remettre le PS debout ». Pendant trois jours, à Labège, dans l'agglomération toulousaine, les militants du Nouveau Parti socialiste (NPS), autour d'Henri Emmanuelli et Benoît Hamon, ont réfléchi aux moyens de sortir de la nasse dans laquelle est prise la gauche après trois défaites consécutives à la présidentielle. Et d'ouvrir des perspectives avant le congrès du PS, en 2008.

    Le NPS n'est plus ce qu'il a été. Au fil du temps, les défections de ses fondateurs, Julien Dray d'abord, puis Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, ont affaibli ce courant qui prétendait rénover en profondeur le PS. Aujourd'hui, c'est le tandem Emmanuelli-Hamon qui fait vivre cette sensibilité résolument ancrée à gauche, avec l'apport de très nombreux jeunes ayant vécu le combat contre le CPE.
                                    

    Les militants du NPS sont en tout cas d'accord sur une ligne : non à toute « droitisation » du PS, non à une « dérive présidentielle » du parti qu'incarne à leurs yeux Ségolène Royal, non à toute alliance avec le MoDem de François Bayrou, oui au rassemblement de toute la gauche avec un objectif, la victoire en 2012.

     
    « Le PS n'est pas en bonne santé », a reconnu Henri Emmanuelli. Dénonçant « les majorités de circonstance » qui dirigent le PS sans avoir de « cohérence politique », le député des Landes s'est dit « prêt à discuter avec toutes celles et tous ceux qui ont le souci de créer une majorité stable et identifiable » au prochain congrès du parti. Pour illustrer cette disponibilité, le NPS avait invité les fabiusiens Claude Bartolone ou Philippe Martin, Harlem Désir, proche de Bertrand Delanoë, Bruno Le Roux et Faouzi Lamdaoui, membres de l'équipe dirigeante de François Hollande, Yves Durand, proche de Martine Aubry. Mais aucun strauss-kahnien ni royaliste.

     
    Hamon, en qui certains voient un possible successeur de Hollande au poste de premier secrétaire, a posé des conditions pour participer à « un nouvel alliage majoritaire ». Pas question de « changer la nature du parti » en renonçant à la proportionnelle qui assure la représentation des minoritaires dans les instances au profit du scrutin majoritaire, comme le veut Royal. Pas question non plus de revenir sur la stratégie de rassemblement des forces de gauche.

    « Nouvelle dynamique »

    Convaincu que la défaite à la présidentielle ne signe pas « la mort de la gauche », Emmanuelli a plaidé pour « une nouvelle dynamique » qui pourrait aboutir à « un Épinay 2 », un congrès de rassemblement de tous les progressistes, à l'image du congrès d'Épinay qui, en <st1:metricconverter productid="1971, a" w:st="on">1971, a</st1:metricconverter> consacré l'unité du PS. Devant le Vert Denis Baupin et le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, il a suggéré de bâtir « une maison commune » où chaque composante de la gauche serait représentée. Le député des Landes s'est voulu optimiste : « Lorsque l'on se met ensemble pour discuter et parce qu'on a le même objectif, le même horizon, on arrive à un accord ». Mais Dartigolles prévient. « Il y a des divergences fortes. On ne peut pas faire comme si elles n'existaient pas. »


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  • Retrouvez le numéro 2 de notre journal, A gauche en Moselle en cliquant sur ce lien :

    AGEM 2 


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