• Texte adopté par 36 voix pour, 14 abstentions, et 2 NPPV

    par le Conseil national du NPS

    Paris le 6 octobre 2006

    « Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n'est pas de faire son devoir, mais de le connaître. »

    Chacun d'entre nous est tendu vers un seul objectif : battre la droite en 2007. En même temps, chacun d‘entre nous s'interroge légitimement sur le meilleur moyen d'y parvenir.

    A quels principes pouvons-nous nous en remettre quand le doute malmène nos certitudes ?

    Essentiellement à notre patrimoine politique commun, c'est-à-dire ce que nous croyons juste de dire et de faire. Nous ne sommes pas des militants socialistes nés il y a quelques jours, vierges de toute expérience, de toute connaissance et de toute conviction.

    Depuis quatre ans, en tant que courant du Parti Socialiste, nous avons analysé les fractures béantes de la société française, nous avons fait respirer la politique là où les institutions de la cinquième république asphyxient le débat démocratique, nous avons combattu la cécité de certains responsables socialistes face à la dérive libérale de la construction européenne et face à l'impact social de la mondialisation.

    Ces quatre années laissent le souvenir de belles conquêtes lors des victoires électorales des régionales ou des européennes, lors du 29 mai 2005, ou du mouvement contre le CPE. Mais elles incluent aussi le goût amer d'une société devenue plus violente, plus dure avec les faibles, plus incertaine, plus soumise que jamais aux intérêts des puissances financières.

    Ce que nous voulons, ce n'est pas seulement lever une espérance en faveur d'un homme ou d'une femme providentiel(le), c'est répondre concrètement à la demande démocratique et sociale. C'est pour cela que le NPS a pesé de toutes ses forces sur l'écriture du projet des socialistes. Nous voulions que celui-ci soit le plus légitime possible au moment d‘entrer dans une campagne dont nous savions que la personnalisation risquait d'éclipser.

    A l'heure où le parti semble convulser, saisi tout entier par le vertige de la présidentialisation et de la personnalisation, l'idée que nous nous faisons de notre devoir de militants socialistes, consiste à réaffirmer que notre rôle est et doit être de préférer le projet à son interprète. A l'heure où un dirigeant du PS affiche l'ambition de changer la nature de notre parti pour l'adapter, aux lendemains de l'élection présidentielle, aux institutions de la cinquième République, l'un des choix qui est en jeu se situe entre un parti d'orientation, de réflexion collective et de structuration du débat politique et celui d'un parti de supporters.

    Cette campagne de désignation interne conduira des militants du NPS à réaliser des choix différents. Condamne-t-elle le NPS ? Nous ne le croyons pas. Nous ne l'acceptons pas.

    Notre débat à Saint-Nazaire a rappelé avec force la volonté unanime des militants à maintenir l'unité d'un courant dont l'influence, les idées et la force, seront indispensables au candidat désigné en novembre.

    Mais au delà, un courant comme le notre conserve une fonction indispensable pour encourager le rassemblement de la gauche aux côtés des socialistes, et pour maintenir le parti en éveil aux côtés du futur gouvernement de gauche si, comme nous le souhaitons, nous l'emportons en 2007.

    Le Premier secrétaire a décliné l'appel à rassembler les socialistes autour de sa candidature.

    La tentation de la captation de tout ou partie de NPS par tel ou telle candidat(e) existe. Tout ce qui divise le NPS l'affaiblit et réduit en conséquence ses capacités à influencer l'avenir.

    Le rôle du NPS ne peut pas se réduire à l'ajout de quelques noms dans la liste d'un comité national de soutien.

    Les candidats sont maintenant connus. Le choix ne dépendra pas tant de leur programme (tous s'engagent à respecter le vote du 21 juin) que de la manière dont ils comptent l'appliquer :

    - Quelle stratégie de rassemblement pour la gauche dès le premier tour ?

    - Quels leviers et quel agenda à la question de la hausse du pouvoir d'achat et des salaires ?

    - Au delà du rejet de la constitution européenne, quelles propositions concrètes pour la présidence française de l'UE en 2008 ?

    - Quelles mesures et quel calendrier de réforme institutionnelle pour une nouvelle République parlementaire ?

    - Comment faire vivre un parti politique collectivement et collégialement dans des institutions qui ne le permettent pas ?

    Nous proposons donc de les interpeller sur ces choix politiques et stratégiques afin mener le PS et toute la gauche à la victoire en 2007.

    Nous nous engageons à respecter le voeu exprimé par les militants à Saint-Nazaire en faveur de l'unité du courant. Nous nous engageons à ne rallier aucun candidat en le faisant au nom du NPS. Nous voulons que les exigences politiques, telles que nous les avons définies dans notre texte commun à Saint-Nazaire, l'emportent sur toute autre considération. Nous souhaitons rester, dans les divisions liées à la compétition interne, comme dans les phases ultérieures, un pôle de stabilité et de responsabilité. Nous nous engageons à trouver les voies d'un dialogue exigeant et constructif avec les candidats pour faire du respect du projet, du rassemblement de la gauche et d'une certaine conception du parti socialiste, les principes et repères d'une campagne électorale qui nous conduise à l'indispensable victoire.


    votre commentaire
  • Par Gérard Cayuela 


     

    En regardant les conférences de presse données par les dirigeants de ce nouveau groupe, en lisant les différentes presses sur cette OPA qui est à présent amicale (l'est elle devenue parce que les actionnaires ont reçu une offre plus intéressante ?), nous n'avons pas entendu de propos rassurant pour celles et ceux qui travaillent ou qui seront amenés à travailler dans ce nouveau groupe.
    Sans faire un historique très long, souvenez vous des efforts et souffrances consenties par tout une population pour remettre à flot cette sidérurgie,
    Ces efforts sont en particulier l'argent public qui a représenté des sommes colossales. C'est aussi la suppression de plusieurs milliers d'emplois qui a apporté une grande souffrance dans les foyers, en particulier en Lorraine. Au delà, c'est aussi une perte de recette pour les collectivités territoriales qui elles aussi ont besoin de moyens pour maintenir une activité économique, culturelle et sociale. Dernièrement la communauté d'agglomération du Val de Fensch s'est vue amputée de 3 M€ par ARCELOR sur sa taxe professionnelle.
    La première fusion qui a vu naître ARCELOR s'est traduite par des fermetures d'usines et annonces d'arrêts d'installations (filières chaudes ou liquides,...). En ce qui les labos de recherche, nous avons vu leurs moyens humains et financiers diminués sensiblement. Pour un passé plus récent, pendant cinq mois, on aura avant tout discuté prix des actions, primes et plus-values et non de projets industriels. Le sentiment d'inquiétude qui gagne les salariés n'est il pas légitime ?
     Le passé et l'expérience nous fait écrire que la prime considérable accordée aux détenteurs d'actions d'Arcelor aura malheureusement sa contrepartie en terme de restructurations et d'emplois et cela quelles que soient les promesses figurant dans les déclarations rendues publiques.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>En fin de compte, la question est celle des droits des salariés, notamment en cas d'OPA. Peut-on longtemps encore, admettre que les salariés, leurs compétences, leur savoir-faire soient considérés comme de vulgaires marchandises échangeables sur les marchés financiers et soumises au bon vouloir des intérêts boursiers ?


    Nous devons nous opposer à la pratique des OPA et exiger que les rapprochements éventuels d'entreprises soient soumis à un avis positif des comités d'entreprises des groupes en cause. Il y a là un enjeu de démocratie et de respect des droits humains fondamentaux.
    En conclusion, dans tout ce que nous avons pu écouter, lire, voir, nous n'avons pas eu, de la part des dirigeants actuels et nouveaux de ce groupe ARCELOR-MITTAL, une once de garantie sur le maintien à moyen et long terme de nos emplois, la garantie sur le maintien et développement des investissements garantissant la pérennité de nos installations, la garantie sur la croissance de nos moyens de recherche et développement, la garantie sur l'évolution de carrière et pouvoir d'achat des salariés.
    C'est pourquoi nous devons être vigilant (pourquoi ne pas créer un pôle de vigilance pour suivre les décisions qui sont peu conformes aux déclarations d'intention) sur le devenir des femmes et des hommes intimement lié à l'avenir industriel de notre région.
    <o:p> </o:p>

    votre commentaire
  • Les expulsions continuent malgré le soutient de nombreux élus et les parrainages. 

    Pratiquement toutes les familles parrainées ont reçu cette semaine une lettre de la préfecture leur notifiant qu'ils ont, au vu leur situation, jusqu'au 13 août pour demander l'aide au retour proposé par M.Sarkozy dans la circulaire du 13 juin.  Pour les aider à poursuivre leur désir de rester en France nous nous réunissons devant la Préfecture et nous demanderons à être reçus

     


    le mercredi 28 juin à 13h devant la préfecture de la Moselle.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique