• "Le retrait non, la révision stratégique oui", a déclaré Pierre Moscovici à propos de l'Afghanistan. Partagez-vous cette position ?

    La position de M.Moscovici n'est pas celle du PS. Pourquoi dire non au retrait? La question est d'abord de savoir ce que l'on va faire en Afghanistan. Notre présence militaire est un non-sens en l'absence d'objectifs identifiés. La logique actuelle conduit à un renforcement inéluctable des effectifs. Il faut changer de stratégie et mettre fin à notre participation.

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    Que nous soyons engagés au côté des forces de l'ONU afin d'aider l'Afghanistan à recouvrer les moyens de sa souveraineté n'est pas criticable. Mais que nous soyons engagés dans une opération de maintien de l'ordre définie par les Américains dans le cadre de l'OTAN, ça, non. Je demande que l'on respecte la position que nous avions exprimée en présentant une motion de censure contre le gouvernement en avril.

    Souhaitez-vous que le PS prenne position en faveur du retrait des troupes françaises en Afghanistan ?

    Il y a le PS et il y a l'opinion publique. Déjà, le PS n'a pas tenu compte de l'opinion publique au moment du référendum européen. On a vu les conséquences. Si l'opinion publique ne comprend pas la présence militaire française en Afghanistan, ce n'est pas par lâcheté, c'est parce qu'elle fait preuve de bon sens. J'ose espérer que le PS ne restera pas en deçà du bon sens.

    Un retrait ne signifierait-il pas, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, "renoncer à défendre nos valeurs, laisser les barbares triompher" ?

    C'est une erreur grave de croire qu'on peut imposer la démocratie par la force. Le propre d'une démocratie est d'être l'expression d'une volonté majoritaire. La "lutte contre le terrorisme" est un concept idéologique inventé par George Bush, dont l'objectif est indéterminé et qui relève de l'esprit des croisades. L'axe du bien contre le mal, qu'est-ce que ça veut dire? Je suis affligé de voir que la France verse dans cette aventure. Il semblerait que le néoconservatisme américain ait réussi à franchir l'Atlantique.

    Je crois que l'on nous cache beaucoup de choses sur la réalité en Afghanistan. Que représente le pouvoir central? Qui est M.Karzaï \[le président afghan\], une marionnette installée au pouvoir par ses puissants parrains? Personne n'a jamais gagné une guerre en Afghanistan. Les forces étrangères sont vécues, de plus en plus, comme une armée d'occupation et l'on voit s'organiser les premières manifestations de la population contre leur présence. Quand on nous agite la menace des risques d'attentats sur le territoire français si les talibans reprenaient le pouvoir, c'est hélas l'inverse qui est vraisemblable. La présence militaire française en Afghanistan risque de susciter des vocations.

    Propos recueillis par Patrick Roger

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  • Contibution thématique au débat du Parti Socialiste pour le congrès de Reims.

    Nous sommes des militants socialistes de Lorraine, nous sommes donc bien placés pour constater les dégâts économiques, sociaux mais aussi environnementaux que provoque l'absence d'une véritable politique industrielle nationale et européenne. Alors que nos vallées fourmillaient de travailleurs jusque dans les années 70, se développent désormais  des friches parfois polluées qui sont comme autant  des verrues dans le paysage que de  déserts dans les têtes des ouvriers.

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    La fermeture des mines de charbon, le sacrifice des travailleurs de la sidérurgie, puis une reconversion ratée dans les années 80, ont laissés ; à ceux-la même qui ont tant apportés à la richesse de notre pays que contribué à l'édification de l'Europe,  un goût amer d'abandon. Aujourd'hui encore, la France subie une véritable saignée industrielle qui n'est pas prête de s'arrêter tant que ne s'arrêteront pas les politiques libérales portées par la Droite en France et en  Europe.

    <o:p> </o:p>

    Rien qu'en Lorraine, 400 emplois industriels sont perdus chaque mois soit un emploi industriel détruit toute les 30 minutes. Au-delà des exemples les plus médiatisés (comme le site d'Arcelor Mittal à Gandrange), ce sont des centaines d'entreprises sous-traitantes, de PME et de travailleurs indépendants qui sont frappés à chaque annonce de plan social.

    <o:p> </o:p>

    Que souhaitons-nous ? Une mondialisation   qui ferait de la France un pays sans usine, un musée à ciel ouvert ? Souhaitons-nous accepter, comme les libéraux,  une mondialisation qui ferait  des « gagnants » et des « perdants » dont, pour ces derniers, nous atténuerions les effets par  des retraites anticipées ou des chèques ?

    <o:p> </o:p>

    Non résolument non ! Cela ne peut plus durer ! Le Parti Socialiste, dont l'histoire est  liée au destin  des classes laborieuses, ne doit plus accepter que les siens soient sacrifiés sur l'autel de la mondialisation libérale. Les solutions réalistes existent ! Nous pouvons agir activement pour à la fois non seulement protéger mais aussi moderniser nos industries.

    <o:p> </o:p>

    Voici quelques mesures simples dont nous souhaitons qu'elles soient débattues puis portées par notre Parti :

    <o:p> </o:p>
    • Création d'une banque nationale voire européenne industrielle chargée de prendre des parts dans les industries les plus menacées par les délocalisations.
    • Investissement massif dans les nouvelles technologies pour rendre ces industries plus compétitives.
    • Utilisation de la préférence communautaire en matière industrielle lorsqu'elle se justifie par un dumping social ou fiscal de zones de non droit social (Chine, Malaisie, ...).
    • Application d'une taxe Carbone sur les produits industriels importés.
    • Suppression de la Taxe Professionnelle sur les activités industrielles.
    • Faciliter la possibilité pour les collectivités territoriales de prendre des participations dans l'industrie locale.
    • Obligation de rembourser les baisses de cotisations sociales et fiscales lorsqu'une entreprise délocalise.
    • Interdiction du « vol de marque » par l'obligation de déposer un projet industriel à long terme lors du rachat d'une entreprise.
    • Soutien financier et logistique aux coopératives industrielles.
    • Renationalisation d'EDF afin de mettre en place un tarif de l'énergie qui corresponde au prix réel de production afin d'attirer les investissements industriels.
    • Mise en place d'une loi de sauvegarde des industries stratégiques qui permette de s'opposer à une OPA en cas de rachat d'une industrie importante (nucléaire, militaire, acier, énergie, ...).
    <o:p> </o:p>

    L'Europe est aujourd'hui la seule zone au monde qui refuse de se protéger du braconnage industriel qui consiste à laisser des multinationales  mettre la main sur des fleurons industriels Français ou européens pour ensuite les délocaliser  tout en gardant la notoriété du savoir faire des travailleurs.

    <o:p> </o:p>

    Certaines de ses propositions pourront choquer à l'heure où il est de bon ton de se revendiquer libéral. Pourtant, nous pensons, que les salariés européens, instruits par des années de ravages économiques sont  désormais conscients que cela ne pouvait plus durer.

    <o:p> </o:p>

    L'élection présidentielle de mai 2007 a largement démontré que le vote des ouvriers à manquer à la Gauche. Même sur des territoires acquis à la gauche, notre absence de discours et de propositions a laissé le champ libre à la démagogie ouvriériste de Nicolas Sarkozy.

    <o:p> </o:p>

    Si le Parti Socialiste ne défend pas une autre stratégie industrielle nationale et européenne alors nous serons condamnés à nous questionner sans cesse sur le pourquoi de nos défaites.

    <o:p> </o:p>

    LEBOURG Gérald ALGRANGE Adjoint, KINNEL Jean-Christophe FREYMING-MERLEBACH (Conseiller Municipal BF secrétaire de section), DENIZ Emir Hagondange (Conseiller Municipal), Herkel Sylvain Hagondange (syndicaliste de la sidérurgie). DAVAL Etienne Longeville les Metz Conseiller Municipal secrétaire de section OSTROWSKI Alizée(Longeville les Metz) PERROT Fabrice (Longeville les Metz conseiller municipal caussin            Gérard Metz IV syndcaliste GILQUIN Alexandre Metz IV           Golin Florent Metz IV HARO Mathieu Metz IV SONNTAG Arnaud Metz IV LE DREZEN Alain Metz IV DEMAY François Metz Sud Demollière Gauthier Metz Sud GARELLI Julie Metz Sud MÜNCH Jean-Arnaud Metz Sud STEHLIN Marc Metz Sud THIRY Joffrey Metz Sud BONATI  Pierre Montigny-Les-Metz CM BF BONATI Elise Montigny-Les-Metz AF MJS LAURENT Alexandre Montigny-Les-Metz CM CF secrétaire de section Maurin Guillaumme Montigny-Les-Metz Motsch Delphine        Montigny-Les-Metz PFEIFFER Joanna Montigny-Les-Metz CM BN MjS LAVAL Renaud  Montigny-Les-Metz DROUIN René Moyeuvre grande Maire CF BENABID Lokmane Moyeuvre grande CM  CAREMIAUX  Matthieu Thionville VALENTIN Jacques Verny secrétaire de section Reicher Gilles Yutz

    WILLIOT Yannick Yutz CM BF secrétaire de section.

    <o:p> </o:p>

     


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  • Préambule de la contribution
     
    L'acceptation des régressions sociales et le discours décliniste sont aujourd'hui devenus la norme, le clivage entre le conservatisme et le progrès est escamoté derrière des réformes qui en réalité sont autant de retours en arrière.

    Nos concitoyens attendent un message d'espoir face à une droite décomplexée qui multiplie les attaques. Le libéralisme économique atteint de nouvelles limites tout en maintenant son hégémonie. Il nous appartient alors, d'ouvrir une voie dans le désenchantement imposé par la pensée dominante pour préparer l'avenir. Seule une gauche résolue et déterminée peut remettre la justice sociale au coeur de l'action politique, dépasser le modèle exclusif du libre-échange sans précaution et redonner du sens au clivage gauche/droite.

    A cette fin nous devons réconcilier la France avec le progrès qui doit être notre boussole.

    Forger les idées et les outils de ces reconquêtes, c'est ce que nous vous proposons dans ce processus d'élaboration de notre contribution pour le prochain Congrès du Parti Socialiste.

    Un renversement de cycle.

    La convergence et la coïncidence de 4 crises mondiales majeures (financière, alimentaire, énergétique, écologique) bouleversent les principes sur lesquels les sociétés occidentales fondaient leur prospérité et leur développement. Nous entrons dans le deuxième âge de la globalisation. Le modèle économique libéral montre des limites sérieuses quant à sa capacité à répondre à la demande sociale et aux nécessités de développement au niveau mondial. Là où les conservateurs privilégient le court terme, les socialistes doivent voir loin. Ils doivent anticiper la société post-libérale et proposer un Etat régulateur et innovateur comme réponse à l'urgence sociale, économique et écologique. Cette proposition, c'est à la gauche de la porter et de l'imposer dans le débat démocratique alors que la droite démantèle la puissance publique.

    Le choc des défaites.

    Depuis juin 2006, la sociale démocratie européenne a enregistré 13 défaites lors des 15 derniers scrutins nationaux. La crise de la sociale démocratie est générale. Elle oblige à un inventaire serein des erreurs stratégiques et politiques accumulées depuis plus de 10 ans. Si la gauche a prospéré dans les années 90 dans le sillage des victoires britanniques et allemandes, sur une offre politique sociale libérale, elle ne lui a pas permis de conserver le pouvoir dans les années 2000. De ce point de vue la situation de la gauche française n'est pas si singulière. Adossée à une offre politique semblable à celle de ses voisins, elle échoue à leur instar. Si la modernité se définit par la rupture avec les cadres conservateurs de pensée, la social-démocratie européenne doit rapidement abandonner une orientation qui lui a soustrait une part importante du vote ouvrier et populaire, réduit le poids total de la gauche et l'a éloigné durablement des responsabilités. Le monde a changé. L'avenir de la gauche française ne peut pas consister à mimer le « New Labour » ou le SPD des années 90, l'avenir du PS ne peut pas être le passé de la social-démocratie européenne. L'efficacité électorale commande de renouer avec les classes populaires plutôt que de confier notre sort politique à l'air du temps.

    Des marges de manœuvre politiques existent en dépit d'une situation difficile et complexe.

    Le discours politique est influencé par une forme de déclinisme, de fatalisme, développés y compris, parfois, dans nos rangs, qui a pour conséquence d'empêcher l'émergence d'une alternative à la pensée dominante. Le progrès de nos sociétés ne peut pas se concevoir seulement en contrepartie systématique de sacrifices de la part de la majorité de ses membres. Sans nier la nécessité de l'effort collectif, la gauche ne peut plus se contenter au nom d'une prétendue "responsabilité" de rejoindre la droite sur le but et le contenu des réformes structurelles, se distinguant seulement sur les dosages ou l'agenda. Quand la droite promet aux hommes et aux femmes de notre pays un avenir noir, le « devoir de grisaille » ne fait pas office d'arc en ciel.

    Nous pouvons et nous devons lever une espérance.

    L'intelligence, l'initiative, la créativité, l'engagement existent dans le mouvement social, dans les universités, dans la jeunesse, dans le monde économique ou culturel. Cette espérance existe déjà, dans un contexte certes différent, en Amérique du Sud et du Nord. 1968 nous offre l'occasion de célébrer un grand mouvement social de conquêtes. Alors qu'aujourd'hui, se mobiliser se résume souvent à résister. La gauche doit retrouver cet esprit pour conquérir de nouveaux droits et élargir l'espace de nos libertés. Cette voie est plus exigeante que la confortable adaptation aux exigences des canons de la pensée unique qui nous mène à d'inévitables déconvenues.

    Changer notre offre politique.

    Nous n'avons plus gagné les présidentielles depuis 20 ans, les législatives depuis 11 ans. Il faut changer de cycle et d'orientation, renouveler les équipes.

    Les mêmes lignes n'ont pas plus de chance de faire gagner les socialistes demain qu'hier. La gauche est immobile parce qu'elle s'incarne dans les mêmes comportements, les mêmes réflexes, les mêmes mots et souvent le même cynisme depuis 20 ans. Il nous faut surtout éviter un nouveau congrès de Rennes, qui propose le choc de deux profils sans différence majeure de ligne. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de laisser des écuries présidentielles déchirer le Parti Socialiste. Cet affrontement fait peser une menace lourde sur l'avenir du PS, son intégrité, son image dans la population et son existence même.

    Le congrès du PS doit alors être le congrès de l'anticipation et de la relance.

    L'élection de Nicolas Sarkozy est l'aboutissement de la défaite culturelle de la gauche, résultat des batailles que nous n'avons pas menées. Les Socialistes doivent tourner cette page ! Ils doivent définir une politique qui remette le progrès au service de l'humanité.

    Notre première responsabilité est d'imaginer la France d'après Sarkozy. Imaginer un contexte où, il est à redouter que les inégalités sociales et leur cortège de violence auront augmenté et alors qu'auront été simultanément affaiblis les instruments de régulation, d'intervention et de redistribution, nationaux et continentaux.

    La modernité, c'est anticiper et préparer le post-libéralisme et construire la gauche du XXIe siècle qui saura remettre la justice sociale au coeur de l'action politique.

    Pour cela la démarche de Reconquêtes passe par la mise en débat de propositions fortes. C'est le sens des forums auxquels nous vous invitons.

    Henri Emmanuelli et Benoît Hamon


    5 commentaires
  • Benoît Hamon inivité d'Olivier Nahum :
    Quand ? le 6 juin
    Où ? Radio Classique, la matinale
    Quelle organisation de la gauche pour transformer la société ? :
     
     
    Quoi ?

    Mai 68 - mai 2008 : quelle organisation de la gauche pour transformer la société ?

    Au Carreau de Cergy (RER Cergy Préfecture)

    Avec :

     Fanny Boyer, AF MJS 95
     Philippe Darriulat, Adj. au maire du 18e (PS), CN
     François Delcombre, Secr. dptal les Verts 95
     Laurent Dumaont, VP de l'agglomération de Cergy-Pontoise (PC)
     Dominique Lefèbvre, 1er secr. fédéral du PS 95, maire de Cergy
     Guillaume Vuilletet, cons. régional IDF (MRC)
    Quand ? le 7 juin à 17h00
    Où ? Le Carreau de Cergy

     

     
    Benoît Hamon invité de la matinale d'I>Télé :
    Quand ? le 12 juin à 08h30

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  • EDITO 

    Par Emir Deniz 

    Le Parti Socialiste a pris une position hier au bureau national qui à mes yeux va à l'encontre non seulement du vote des français du 29 mai mais encore plus simplement de la démocratie. Benoît Hamon a démissionné, c'est tout à son honneur. Il n'aurait pas pu continuer de défendre une position contraire au consensus qu'on lui a demandé de trouver par ailleurs.

    Le refus du débat sur la méthode

    Le premier point de cette décision dont il faut discuter est bien le refus du Parti Socialiste d'entrer dans le débat sur le mode de ratification du nouveau traité. En effet, François Hollande explique que le mode de ratification est en réalité secondaire et qu'il s'agit uniquement de donner une opinion sur le fond du projet tout en regrettant officiellement qu'il n'y ait pas eu de référendum. J'ai peine à croire que le premier parti de la gauche se désintéresse de savoir si sur un point aussi essentiel, il faut consulter le peuple ou non. En réalité, on le voit une fois de plus, certains au Parti Socialiste, tout comme l'UMP et d'autres ont peur du peuple. Ils sont effrayés à l'idée que celui-ci pourrait à nouveau prendre ce texte, le décortiquer et éventuellement voter contre. C'est dire qu'ils ne croient pas réellement à leur propre capacité à convaincre ce peuple.

    Ce qui a été fait par le peuple ne peut être défait que par le peuple.

    Cette appréhension vis-à-vis du peuple est en effet problématique. Un parti qui a peur du peuple ne pas prétendre gouverner ou diriger. Or, le Parti Socialiste, derrière ces appréhension montre la réalité du décalage entre ses positions et celles du peuple français et au lieu de se poser la question de pourquoi le peuple est contre se pose la question de comment éviter le peuple. L'anti-populisme de certains est en réalité une marque de mépris qui a un arrière goût d'ancien régime.

    Ce qu'il aurait fallu faire

    Si ma position personnelle eut été le non au nouveau traité qui n'est qu'une pâle copie du précédent, la seule position cohérente et unitaire aurait été le refus de vote au nom du peuple. Cette position n'empêchait en effet nullement les partisans du oui d'être pour le oui et ceux du non d'être pour le non, mais elle aurait eu le mérite d'être cohérente avec la position de la candidate pendant les présidentielles et celle du PS à savoir la demande du référendum.


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