• Contibution thématique au débat du Parti Socialiste pour le congrès de Reims.

    Nous sommes des militants socialistes de Lorraine, nous sommes donc bien placés pour constater les dégâts économiques, sociaux mais aussi environnementaux que provoque l'absence d'une véritable politique industrielle nationale et européenne. Alors que nos vallées fourmillaient de travailleurs jusque dans les années 70, se développent désormais  des friches parfois polluées qui sont comme autant  des verrues dans le paysage que de  déserts dans les têtes des ouvriers.

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    La fermeture des mines de charbon, le sacrifice des travailleurs de la sidérurgie, puis une reconversion ratée dans les années 80, ont laissés ; à ceux-la même qui ont tant apportés à la richesse de notre pays que contribué à l'édification de l'Europe,  un goût amer d'abandon. Aujourd'hui encore, la France subie une véritable saignée industrielle qui n'est pas prête de s'arrêter tant que ne s'arrêteront pas les politiques libérales portées par la Droite en France et en  Europe.

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    Rien qu'en Lorraine, 400 emplois industriels sont perdus chaque mois soit un emploi industriel détruit toute les 30 minutes. Au-delà des exemples les plus médiatisés (comme le site d'Arcelor Mittal à Gandrange), ce sont des centaines d'entreprises sous-traitantes, de PME et de travailleurs indépendants qui sont frappés à chaque annonce de plan social.

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    Que souhaitons-nous ? Une mondialisation   qui ferait de la France un pays sans usine, un musée à ciel ouvert ? Souhaitons-nous accepter, comme les libéraux,  une mondialisation qui ferait  des « gagnants » et des « perdants » dont, pour ces derniers, nous atténuerions les effets par  des retraites anticipées ou des chèques ?

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    Non résolument non ! Cela ne peut plus durer ! Le Parti Socialiste, dont l'histoire est  liée au destin  des classes laborieuses, ne doit plus accepter que les siens soient sacrifiés sur l'autel de la mondialisation libérale. Les solutions réalistes existent ! Nous pouvons agir activement pour à la fois non seulement protéger mais aussi moderniser nos industries.

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    Voici quelques mesures simples dont nous souhaitons qu'elles soient débattues puis portées par notre Parti :

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    • Création d'une banque nationale voire européenne industrielle chargée de prendre des parts dans les industries les plus menacées par les délocalisations.
    • Investissement massif dans les nouvelles technologies pour rendre ces industries plus compétitives.
    • Utilisation de la préférence communautaire en matière industrielle lorsqu'elle se justifie par un dumping social ou fiscal de zones de non droit social (Chine, Malaisie, ...).
    • Application d'une taxe Carbone sur les produits industriels importés.
    • Suppression de la Taxe Professionnelle sur les activités industrielles.
    • Faciliter la possibilité pour les collectivités territoriales de prendre des participations dans l'industrie locale.
    • Obligation de rembourser les baisses de cotisations sociales et fiscales lorsqu'une entreprise délocalise.
    • Interdiction du « vol de marque » par l'obligation de déposer un projet industriel à long terme lors du rachat d'une entreprise.
    • Soutien financier et logistique aux coopératives industrielles.
    • Renationalisation d'EDF afin de mettre en place un tarif de l'énergie qui corresponde au prix réel de production afin d'attirer les investissements industriels.
    • Mise en place d'une loi de sauvegarde des industries stratégiques qui permette de s'opposer à une OPA en cas de rachat d'une industrie importante (nucléaire, militaire, acier, énergie, ...).
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    L'Europe est aujourd'hui la seule zone au monde qui refuse de se protéger du braconnage industriel qui consiste à laisser des multinationales  mettre la main sur des fleurons industriels Français ou européens pour ensuite les délocaliser  tout en gardant la notoriété du savoir faire des travailleurs.

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    Certaines de ses propositions pourront choquer à l'heure où il est de bon ton de se revendiquer libéral. Pourtant, nous pensons, que les salariés européens, instruits par des années de ravages économiques sont  désormais conscients que cela ne pouvait plus durer.

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    L'élection présidentielle de mai 2007 a largement démontré que le vote des ouvriers à manquer à la Gauche. Même sur des territoires acquis à la gauche, notre absence de discours et de propositions a laissé le champ libre à la démagogie ouvriériste de Nicolas Sarkozy.

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    Si le Parti Socialiste ne défend pas une autre stratégie industrielle nationale et européenne alors nous serons condamnés à nous questionner sans cesse sur le pourquoi de nos défaites.

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    LEBOURG Gérald ALGRANGE Adjoint, KINNEL Jean-Christophe FREYMING-MERLEBACH (Conseiller Municipal BF secrétaire de section), DENIZ Emir Hagondange (Conseiller Municipal), Herkel Sylvain Hagondange (syndicaliste de la sidérurgie). DAVAL Etienne Longeville les Metz Conseiller Municipal secrétaire de section OSTROWSKI Alizée(Longeville les Metz) PERROT Fabrice (Longeville les Metz conseiller municipal caussin            Gérard Metz IV syndcaliste GILQUIN Alexandre Metz IV           Golin Florent Metz IV HARO Mathieu Metz IV SONNTAG Arnaud Metz IV LE DREZEN Alain Metz IV DEMAY François Metz Sud Demollière Gauthier Metz Sud GARELLI Julie Metz Sud MÜNCH Jean-Arnaud Metz Sud STEHLIN Marc Metz Sud THIRY Joffrey Metz Sud BONATI  Pierre Montigny-Les-Metz CM BF BONATI Elise Montigny-Les-Metz AF MJS LAURENT Alexandre Montigny-Les-Metz CM CF secrétaire de section Maurin Guillaumme Montigny-Les-Metz Motsch Delphine        Montigny-Les-Metz PFEIFFER Joanna Montigny-Les-Metz CM BN MjS LAVAL Renaud  Montigny-Les-Metz DROUIN René Moyeuvre grande Maire CF BENABID Lokmane Moyeuvre grande CM  CAREMIAUX  Matthieu Thionville VALENTIN Jacques Verny secrétaire de section Reicher Gilles Yutz

    WILLIOT Yannick Yutz CM BF secrétaire de section.

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    2 commentaires
  • Vous êtes de plus en plus nombreux à demander une nouvelle orientation pour le Parti Socialiste, et pour le PS en Moselle.

    Déjà des dizaines de militants de la Moselle ont souhaité signer notre contribution.

    Voici la liste des premiers signataires pour la Moselle :

     
    ABDELMALEK Arrous
    AIT AMROUS Nourredine
    ARROUS  ABDELMALEK
    AUSBOURGER Thomas
    BENABID Mohcene
    BENABID Lokmane
    BONATI Pierre
    bonati Dominique
    Bonati Paul
    BONATI  Elise
    BONNABELLE Alain
    BOULINGUI Jean Olivier
    Bourelle Quentin
    Brouard Jean-Pierre
    CANIGIANI Amandines
    CAREMIAUX Matthieu
    caussin Gérard
    CHAVES Clement
    DAVAL Etienne
    DEMAY François
    Demollière Gauthier
    DENIZ Emir
    Deniz Serdal
    DOLCEMASCOLO  ANTHONY
    Elbel francis
    FOX Rémi
    FOX Patrick
    FOX nicolas
    Franck Justine
    GARELLI Julie
    Gesquierre Carmen
    Gesquierre Carmen
    GILQUIN Alexandre
    GILQUIN Béatrice
    GILQUIN Norbert
    Golin Florent
    GUIRKINGER Alexia
    HARO  Mathieu
    Herkel Sylvain
    KINNEL Jean-Christophe
    Kinnel Edith
    Klein Laurent
    Kovacs Sandra
    LAGOUTIERE Karen
    LAGOUTIERE Loréne
    LAGOUTIERE Hélène
    LAGOUTIERE Philippe
    Lamy Dominique
    LAURENT Alexandre
    LAURENT Delphine

    LAVAL

    LAVAL

    Renaud

    Alain

    LE Roméo
    LE DREZEN Alain
    LEBOURG Gérald
    Leroy Elisabeth
    LIAEE GHOMI Shariar
    MACCHI Gaylor
    MAJCHER  DAVID
    malraison Olivier
    MANGIN Emillien
    Maurin Guillaumme
    Mayer Bernard
    Mertz Claire
    Motsch Delphine
    MÜNCH Jean-Arnaud
    MULAZZIANI  SANDRO
    noirez Michel
    OSTROWSKI Alizée
    PAPA Théodora
    PERROT Fabrice
    PFEIFFER Joanna
    PIANEZZOLA  KATHY
    Pottier  Marie laurence
    RAVOLD Jean-Marie
    REGAZ  Tayeb
    Reicher Gilles
    rizzardi Nadia
    SAILLARD  Mélodie
    SHMITT Sandra
    SIMONIN Guillaume
    SONNTAG  Arnaud
    Spautz François
    Stehlin Jean Luc
    Stehlin Chantal
    Stehlin Christiane
    Stehlin Marc
    Stinnen Jean
    THIRY Joffrey
    THIRY Amandinne
    Trabelsi Sonia
    VALENTIN Jacques
    VALENTIN  Aurore
    VALLOO Florian
    Walin nicolas
    WILLIOT Yannick
    YENER Elyze

     

    Nous sentons un véritable enthousiasthme et un mouvement de fond. Vous aussi signez la contribution "reconquetes" soit en envoyant un mail à nps_57@yahoo.fr soit directement sur le site www.reconquetes.eu


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  • Préambule de la contribution
     
    L'acceptation des régressions sociales et le discours décliniste sont aujourd'hui devenus la norme, le clivage entre le conservatisme et le progrès est escamoté derrière des réformes qui en réalité sont autant de retours en arrière.

    Nos concitoyens attendent un message d'espoir face à une droite décomplexée qui multiplie les attaques. Le libéralisme économique atteint de nouvelles limites tout en maintenant son hégémonie. Il nous appartient alors, d'ouvrir une voie dans le désenchantement imposé par la pensée dominante pour préparer l'avenir. Seule une gauche résolue et déterminée peut remettre la justice sociale au coeur de l'action politique, dépasser le modèle exclusif du libre-échange sans précaution et redonner du sens au clivage gauche/droite.

    A cette fin nous devons réconcilier la France avec le progrès qui doit être notre boussole.

    Forger les idées et les outils de ces reconquêtes, c'est ce que nous vous proposons dans ce processus d'élaboration de notre contribution pour le prochain Congrès du Parti Socialiste.

    Un renversement de cycle.

    La convergence et la coïncidence de 4 crises mondiales majeures (financière, alimentaire, énergétique, écologique) bouleversent les principes sur lesquels les sociétés occidentales fondaient leur prospérité et leur développement. Nous entrons dans le deuxième âge de la globalisation. Le modèle économique libéral montre des limites sérieuses quant à sa capacité à répondre à la demande sociale et aux nécessités de développement au niveau mondial. Là où les conservateurs privilégient le court terme, les socialistes doivent voir loin. Ils doivent anticiper la société post-libérale et proposer un Etat régulateur et innovateur comme réponse à l'urgence sociale, économique et écologique. Cette proposition, c'est à la gauche de la porter et de l'imposer dans le débat démocratique alors que la droite démantèle la puissance publique.

    Le choc des défaites.

    Depuis juin 2006, la sociale démocratie européenne a enregistré 13 défaites lors des 15 derniers scrutins nationaux. La crise de la sociale démocratie est générale. Elle oblige à un inventaire serein des erreurs stratégiques et politiques accumulées depuis plus de 10 ans. Si la gauche a prospéré dans les années 90 dans le sillage des victoires britanniques et allemandes, sur une offre politique sociale libérale, elle ne lui a pas permis de conserver le pouvoir dans les années 2000. De ce point de vue la situation de la gauche française n'est pas si singulière. Adossée à une offre politique semblable à celle de ses voisins, elle échoue à leur instar. Si la modernité se définit par la rupture avec les cadres conservateurs de pensée, la social-démocratie européenne doit rapidement abandonner une orientation qui lui a soustrait une part importante du vote ouvrier et populaire, réduit le poids total de la gauche et l'a éloigné durablement des responsabilités. Le monde a changé. L'avenir de la gauche française ne peut pas consister à mimer le « New Labour » ou le SPD des années 90, l'avenir du PS ne peut pas être le passé de la social-démocratie européenne. L'efficacité électorale commande de renouer avec les classes populaires plutôt que de confier notre sort politique à l'air du temps.

    Des marges de manœuvre politiques existent en dépit d'une situation difficile et complexe.

    Le discours politique est influencé par une forme de déclinisme, de fatalisme, développés y compris, parfois, dans nos rangs, qui a pour conséquence d'empêcher l'émergence d'une alternative à la pensée dominante. Le progrès de nos sociétés ne peut pas se concevoir seulement en contrepartie systématique de sacrifices de la part de la majorité de ses membres. Sans nier la nécessité de l'effort collectif, la gauche ne peut plus se contenter au nom d'une prétendue "responsabilité" de rejoindre la droite sur le but et le contenu des réformes structurelles, se distinguant seulement sur les dosages ou l'agenda. Quand la droite promet aux hommes et aux femmes de notre pays un avenir noir, le « devoir de grisaille » ne fait pas office d'arc en ciel.

    Nous pouvons et nous devons lever une espérance.

    L'intelligence, l'initiative, la créativité, l'engagement existent dans le mouvement social, dans les universités, dans la jeunesse, dans le monde économique ou culturel. Cette espérance existe déjà, dans un contexte certes différent, en Amérique du Sud et du Nord. 1968 nous offre l'occasion de célébrer un grand mouvement social de conquêtes. Alors qu'aujourd'hui, se mobiliser se résume souvent à résister. La gauche doit retrouver cet esprit pour conquérir de nouveaux droits et élargir l'espace de nos libertés. Cette voie est plus exigeante que la confortable adaptation aux exigences des canons de la pensée unique qui nous mène à d'inévitables déconvenues.

    Changer notre offre politique.

    Nous n'avons plus gagné les présidentielles depuis 20 ans, les législatives depuis 11 ans. Il faut changer de cycle et d'orientation, renouveler les équipes.

    Les mêmes lignes n'ont pas plus de chance de faire gagner les socialistes demain qu'hier. La gauche est immobile parce qu'elle s'incarne dans les mêmes comportements, les mêmes réflexes, les mêmes mots et souvent le même cynisme depuis 20 ans. Il nous faut surtout éviter un nouveau congrès de Rennes, qui propose le choc de deux profils sans différence majeure de ligne. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de laisser des écuries présidentielles déchirer le Parti Socialiste. Cet affrontement fait peser une menace lourde sur l'avenir du PS, son intégrité, son image dans la population et son existence même.

    Le congrès du PS doit alors être le congrès de l'anticipation et de la relance.

    L'élection de Nicolas Sarkozy est l'aboutissement de la défaite culturelle de la gauche, résultat des batailles que nous n'avons pas menées. Les Socialistes doivent tourner cette page ! Ils doivent définir une politique qui remette le progrès au service de l'humanité.

    Notre première responsabilité est d'imaginer la France d'après Sarkozy. Imaginer un contexte où, il est à redouter que les inégalités sociales et leur cortège de violence auront augmenté et alors qu'auront été simultanément affaiblis les instruments de régulation, d'intervention et de redistribution, nationaux et continentaux.

    La modernité, c'est anticiper et préparer le post-libéralisme et construire la gauche du XXIe siècle qui saura remettre la justice sociale au coeur de l'action politique.

    Pour cela la démarche de Reconquêtes passe par la mise en débat de propositions fortes. C'est le sens des forums auxquels nous vous invitons.

    Henri Emmanuelli et Benoît Hamon


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